Intérêt de l’étude fine des DOULEURS NEUROPATHIQUES. ( Dr D. Noel)
Actuellement nous faisons une très nette distinction entre les douleurs nociceptives et les douleurs neuropathiques, tout en sachant bien sûr que ces 2 types de douleur sont le plus souvent intriquées.
On défini actuellement la douleur neuropathique comme étant une douleur liée à une lésion ou un disfonctionnement du système nerveux périphérique ou central.
La symptomatologie particulière de ce type de douleur mérite d’être reconnue dans la mesure ou il nous est possible de lui opposer un traitement spécifique
La DNs’exprime principalement par 4 séries de symptômes :
– Les caractéristiques principales dela DN sont :
- La brulure
- La sensation de froid douloureux
- La présence de décharges électriques
– Associés à :
- Des fourmillements
- Des picotements
- Un engourdissement
- Des démangeaisons
– Dans un territoire ou existent
- Une hypoesthésie
- Ou une hyperesthésie
– Associé à une douleur provoquée par le frottement léger
- Allodynie
Ces symptômes sont étudiés principalement dans le score DN4
Un score supérieur égale ou supérieur à 4/10 apporte avec une bonne .sensibilité (83%) et une bonne spécificité (90%) une très grande présomption de douleur neuropathique.
Ce score étudié et traduit dans plusieurs langues, semble un des plus sensible et spécifique parmi tous les scores existants ( LANNS, NPQ, Pain Detect).
Un symptôme essentiel aux douleurs neuropathiques, souvent présent, est l’allodynie, cette douleur déclenchée par un effleurement léger d’une partie de la région étudiée ou une pression légère non nociceptive.
Ce signe, très gênant, peut rendre très inconfortable le port d’une chemise, d’une chaussette, d’une paire de lunette, le contact d’un drap de lit etc.
La détection et l’individualisation de la composante neuropathique d’une douleur n’a pas qu’un intérêt académique.
Par exemple la détermination de la part plus ou moins importante de DN dans une lombalgie chronique peut rendre plus judicieux le choix thérapeutique.
N’oublions pas par contre l’existence toujours possible de faux négatifs et de faux positifs. Par ailleurs il est essentiel que l’examen clinique et l’interrogatoire se rapporte aux même territoire, et que l’étude du territoire soit le même dans le temps ( lors des examens ultérieurs).
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Ref : N. ATAL Diagnostique et Evaluation cliniques des douleurs neuropathiques, quel est l’intérêt des nouveaux outils
15/02/2010 Douleur et Analgésie